Aujourd’hui, le développement durable est devenu une évidence pour nombre d’entre nous. L’utilisation de matériaux naturels en construction peut être bénéfique pour l’environnement et pour la santé puisqu’elle contribue à réduire l’empreinte carbone tout en améliorant la qualité de l’air intérieur et en créant un environnement esthétique et agréable.
Les matériaux dits écologiques sont désormais présents dans la construction des logements, dans leur isolation thermique/phonique, et naturellement dans la décoration. Ils sont de plus en plus nombreux, et on peut d’ailleurs s’y perdre.
Pour définir un matériau écologique plusieurs caractéristiques sont à prendre en compte : sa composition, sa mise en œuvre et enfin son approvisionnement. Moins il aura d’impact sur l’environnement et la santé des hommes, plus il sera considéré comme écologique.
Attention tout de même au « green-washing » (éco-blanchiment) et aux stratégies de communication de certaines entreprises.
Pour mieux se repérer, quelques critères peuvent être listés :
- Ils sont issus d’une ressource naturelle.
- Leur extraction ou fabrication a un faible impact sur l’effet de serre ou sur l’environnement.
- Ils peuvent être recyclés, réutilisés ou compostés.
- Ils préservent la santé des habitants
- Ils sont issus le plus possible d’un environnement local ou très proche.
En matière de matériaux, on peut citer :
- La pierre : appréciée pour sa durabilité et son esthétisme. Elle peut donner un aspect rustique ou moderne en fonction de sa forme et de sa couleur…
- Le bois : matériau polyvalent et utilisé depuis des siècles dans la construction. Il est utilisé pour la charpente, les planchers, les murs, les menuiseries, le mobilier… (la liste est longue). Il est également renouvelable et recyclable. Les essences locales sont bien sûr à privilégier. Il est aussi important de regarder sa provenance (forêt, label…) et son traitement s’il y a lieu (sans COV – Composés Organiques Volatiles – à l’huile de lin, cire d’abeille…, ou encore brûlé).
- La terre : comme la pierre ou le bois, elle a été un des premiers matériaux utilisés par l’homme pour construire. Facilement disponible, elle a été mise en œuvre suivant différentes techniques, selon les régions et en fonction de ses caractéristiques. Pour améliorer celles-ci, la terre a parfois été additionnée de matériaux d’origine minérale ou végétale ou même animale. Jusqu’au début du XXème siècle, la terre non cuite était encore couramment utilisée dans les campagnes françaises pour bâtir fermes et dépendances. Aujourd’hui encore on estime que l’habitat d’1/3 de l’humanité est construite en terre. La gamme des techniques de mise en œuvre est variée. On peut citer parmi les plus souvent rencontrées : la bauge, le pisé, le torchis, les adobes ou encore aujourd’hui la BTC (brique de terre compressée) ou les sacs de terre (superadobe).
- Les fibres végétales : pailles, chaume, chanvre, bambou, bois, lin, sisal… Elles sont très hétéroclites et peuvent être utilisées pour la construction de murs porteurs ou non porteurs, pour l’isolation, la toiture (le chaume), les murs, les sols…. Elles sont légères, économiques, durables et ont généralement une faible empreinte carbone.
- Les autres matières organiques, mélangées, transformées, cuites… : le liège, les tomettes, la faïence, le grès, la porcelaine, le verre, les enduits à la terre ou à la chaux, les peintures…
Leur utilisation est extrêmement variée. Il est surtout important de choisir des matériaux naturels appropriés pour VOTRE projet de rénovation en fonction de la région, du climat, des contraintes structurelles et aussi de vos envies.
